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Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Centre Camille Jullian
UMR 7299
5 rue du Château de l'Horloge
CS 90412
13097 Aix-en-Provence Cedex 2
France
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Soutenance de thèse de Monsieur Filippo PISCIOTTA

Avis de Soutenance

Monsieur Filippo PISCIOTTA

Soutiendra publiquement ses travaux de thèse intitulés

Trafic commercial dans le canal de Sicile à l’époque romaine. Les amphores du musée Baglio Anselmi de Marsala.

Cotutelle avec l’Università di Palermo (Italie)

sous la direction de Michel BONIFAY et Oscar BELVEDERE

Soutenance prévue le vendredi 15 décembre 2023 à 14h00

Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, 5 Rue Château de l’Horloge, 13090 Aix-en-Provence

Salle : Georges Duby

Composition du jury

  • M. Sami BEN TAHAR - Institut National du Patrimoine de Tunisie - Rapporteur
  • M. Paul REYNOLDS - Université de Barcelone - Rapporteur
  • Mme Sophie BOUFFIER - Aix-Marseille Université - Examinatrice, Présidente
  • M. Aurelio BURGIO - Université de Palerme - Examinateur
  • M. Tomoo MUKAI - CNRS/Aix-Marseille Université - Membre invité
  • Mme Chiara PORTALE- Université de Palerme - Membre invitée
  • M. Oscar BELVEDERE- Université de Palerme - Directeur
  • M. Michel BONIFAY - CNRS/Aix-Marseille Université- Directeur

Résumé :

Le projet est né de l’exceptionnelle collection d’amphores du Musée Baglio Anselmi à Marsala. La présente recherche avait pour but d’étudier la circulation des marchandises dans le Canal de Sicile à l’époque romaine, du milieu du IIe s. av. J.-C. jusqu’à la fin du VIIe s.-début du VIIIe s. apr. J.-C. Par sa position centrale en Méditerranée, au point le plus occidental de la Sicile, le port de Marsala représente un lieu privilégié d’observation des routes du commerce méditerranéen à l’époque romaine.

Le projet de recherche a été mené à bien en collaboration entre Aix-Marseille Université et l’Université de Palerme. La recherche était principalement basée sur l’étude et le catalogage de 163 amphores, presque toutes entières et de production africaine, en exposition et/ou conservées au Musée de Lilybée/Marsala. L’approche multidisciplinaire archéologique et archéométrique, conduite avec la collaboration de plusieurs spécialistes de ces disciplines, a permis de définir l’origine des différentes productions identifiées, les produits transportés et la circulation de ces artéfacts dans le canal de Sicile, bras de mer qui sépare les côtes africaines des côtes siciliennes. En effet, le rôle de l’ancienne cité de Lilybaeum, située sur le promontoire du cap Boeo, tout près des côtes africaines, était loin d’être insignifiant mais, bien au contraire, très probablement décisif.

Une telle étude nous permet de mieux comprendre le phénomène des routes commerciales, en particulier la route directe vers Rome, depuis l’Afrique, l’Espagne et l’Orient ; de plus, le commerce dans le canal de Sicile a été analysé en considérant le rôle particulier de la côte sud-occidentale de la Sicile et du cap Bon. Au-delà du catalogue de l’une des plus importantes collections d’amphores romaines du bassin méditerranéen, les questions relatives à l’économie des périodes romaine, vandale et byzantine ont été abordées.

Les résultats sont exposés dans trois parties principales. La première concerne la fondation et l’histoire de la cite de Lilybaeum, le musée, la collection d’amphores et la méthodologie appliquée à l’étude de ces dernières. La deuxième partie, centrale, de la thèse consiste dans le catalogue des 163 amphores africaines, illustré par une documentation graphique et photographique détaillée et des tableaux. La troisième partie comprend une étude céramologique synthétique par productions et types (III.1) et une analyse quantitative générale (III.2), tandis que la dernière section (III.3) est consacrée aux discussions d’ordre historique, économique et sociétal, avec une périodisation des principales routes commerciales empruntant le canal de Sicile entre le milieu du IIe s. av. J.-C. et la fin du VIIe s.- début du VIIIe s. apr. J.-C.

Enfin, après une conclusion générale, on trouve trois annexes dédiées : 1) à l’épave de Marausa, 2) au projet de muséalisation de la collection, 3) aux tableaux de synthèse.

Mots-clés : Lilybaeum/Marsala, Musée, amphores africaines, productions africaines, routes et commerce dans le canal de Sicile.