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Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Centre Camille Jullian
UMR 7299
5 rue du Château de l'Horloge
CS 90412
13097 Aix-en-Provence Cedex 2
France
+33 (0) 442 52 42 68

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VILLEDIEU Françoise

Catégorie

Directeur de recherche émérite
CNRS

 
 
 
 
 

Coordonnées

Centre Camille Jullian
Maison méditerranéenne des sciences de l’homme
5 rue du Château de l’Horloge,
CS 90412
F-13097 Aix-en-Provence cedex 2

francoise.villedieu[at]gmail.com

 

Thèmes de recherche

 Publication des fouilles de la Vigna Barberini sur le Palatin :
L’exploration archéologique du site de la Vigna Barberini a été réalisée de 1985 à 1999 sous l’égide de l’Ecole française de Rome et de la Soprintendenza archeologica. Sur ce chantier, où sont intervenus également H. Broise, P. Gros, J.-P. Morel, Ph. Pergola et Y. Thébert en qualité de responsables d’autres zones de la fouille, j’ai dirigé les travaux dans un vaste secteur et effectué chaque année des campagnes de deux à sept mois.

Au-delà des niveaux tardifs correspondant à des opérations de mise en culture, de récupération de matériaux et à l’installation d’un cimetière, l’étude de l’ensemble monumental sévérien axé sur un temple, dédié à Sol par Héliogabale puis à Jupiter Vltor par son successeur, est restée longtemps le premier de nos objectifs scientifiques. Par la suite, la problématique des recherches s’est diversifiée avec la fouille des vestiges de grandes réalisations des débuts de l’époque impériale : une partie du palais flavien, succédant à une luxueuse domus bâtie au tout début de l’Empire, sans doute par quelque personnage appartenant à l’entourage d’Auguste. Les hasards de la fouille nous ont parfois entraînés vers un passé plus lointain, qui laisse entrevoir le paysage originel de cette partie du Palatin et ses premières occupations (VIIIe-VIe siècle avant notre ère). Ces données nouvelles, et parfois inattendues comme dans le cas du corps de bâtiment flavien dont personne n’avait jusque là soupçonné l’existence, modifient notablement la perception que l’on avait récemment encore de la topographie impériale du Palatin.

La suspension des fouilles, en 1999, était nécessaire pour permettre aux personnes participant à ce programme de recherche de traiter toutes les informations réunies, afin de les publier et de les présenter au public. Ce dernier aspect a été privilégié en 2000 et 2001, années durant lesquelles j’ai organisé et réalisé une exposition (« Il giardino dei Cesari », Museo Nazionale Romano, Thermes de Dioclétien, oct. 2001 - avril 2002). Depuis, la préparation des publications est repassée au premier plan de mes préoccupations.

 Projet de recherche et de formation sur le site de Tubernuc, en Tunisie ( Domaine « Archéologie et histoire de l’Afrique antique », thème 2 « Cités du Cap Bon », responsable : M. Griesheimer)

J’ai conçu et élaboré le projet « Tubernuc » à la demande et en collaboration avec Taher Ghalia, directeur du Musée du Bardo, membre de l’Institut National du Patrimoine et avec Faouzi Mahfoudh, professeur d’Histoire et d’archéologie médiévale à la Faculté des Lettres de la Manouba. Ce projet est centré sur Aïn Tebournok, l’antique Tubernuc, un bourg située à la naissance du Cap Bon, à l’intérieur des terres, qui s’est développé à partir de l’époque punique et a continué de vivre, apparemment sans interruption, jusqu’au moyen âge, puis à nouveau à l’époque contemporaine.

Notre but est de proposer à cette petite région de renouer avec tous les épisodes de son passé, des plus anciens au plus récents, mais aussi d’étudier des solutions techniques pour la dynamiser à travers l’étude de son alimentation en eau et le développement de formes de tourisme intéressées tant aux vestiges qu’à leur environnement physique et humain.

La recherche se concentrera principalement sur trois thèmes, la continuité historique, le captage et la distribution de l’eau, ainsi que les rapports agglomération/territoire et elle sera réalisée par une équipe associant principalement des archéologues, des historiens, des architectes et des géographes spécialistes d’hydrologie et d’hydrographie. Toutes les activités liées à cette enquête seront, en outre couplées avec la formation d’étudiants maghrébins et européens.
 

Recherches actuelles

Si les recherches menées sur le terrain, à Rome, ont été interrompues en 1999, j’ai dû employer plusieurs années pour parvenir à produire une première publication portant sur la stratigraphie. L’ouvrage consacré à ce volet de la recherche est loin d’épuiser les sujets que la très riche moisson d’informations engrangées invite à traiter.

Un second volume est actuellement en préparation : il a pour sujet le système de substruction de la grande terrasse artificielle qui, à l’époque impériale, a remodelé le paysage dans l’angle nord-est du Palatin et traitera également de la destination des espaces aménagés dans ces soutènements, où ont vraisemblablement été accueillis des services de la chancellerie impériale. En outre, il ma paraît important d’insister sur la signification de cette mise en scène architecturale qui, associée aux bâtiments de la domus Tiberiana, traduisait sous une forme particulièrement imposante la conception du pouvoir incarné par Domitien. Deux architectes, N. André et M.S. Bianchi, m’assistent dans cette tâche en réalisant les plans, élévations et modèles en 3 dimensions qui permettent de mettre en forme les observations et les hypothèses.

Le programme de publication, qui intéresse plusieurs chercheurs ayant participé aux fouilles de la Vigna Barberini, devrait nous amener par ailleurs à :
 approfondir l’étude de la riche domus augustéenne qui a occupé une partie de l’espace concerné ;
 analyser l’architecture du corps septentrional du palais qui a succédé à la domus,
 ainsi que celle du temple de Sol Elagabalus, aménagé au même emplacement au début du IIIe siècle ;
 compléter les études consacrées au mobilier archéologique (peintures, céramiques, monnaies, décor architectural, bijoux, faune, briques estampillées, etc.).

Si j’envisage de consacrer encore une part mon temps, pendant quelques années, à l’exploitation des résultats des fouilles réalisées à Rome sous ma direction, je me prépare toutefois à partager mes activités entre l’Italie et l’Afrique, plusieurs projets du Centre Camille Jullian m’orientant à nouveau vers cette dernière, que ce soit pour participer aux recherches dirigées par C. Virlouvet en reprenant l’étude des horrea de Hergla, ou à celles que doit animer M. Bonifay sur le mobilier africain importé en Sicile ou, enfin, à celles que j’ai proposé de mener sur le site de Tubernuc.
 

Parcours de recherche

Au lendemain de la rédaction de ma thèse de 3e cycle, lorsque j’ai été intégrée au CNRS en 1983, je bénéficiais d’une double expérience, celle que me valait la pratique de la fouille et celle que j’avais acquise en étudiant des mobiliers archéologiques et en plaçant mes résultats dans la perspective d’une analyse de l’économie et des échanges commerciaux pratiqués par les habitants des villes concernées, principalement sous le Bas-Empire et durant l’Antiquité tardive.

La direction du chantier de l’avenue A. Max à Lyon et, plus encore, celle des fouilles de la Vigna Barberini sur le Palatin, m’ont amenée à déplacer mes centres d’intérêt. L’évolution a été lente : j’ai ainsi examiné et classé des milliers de tessons à Lyon et traité pendant plusieurs années ceux que nous exhumions sur la Vigna Barberini, à Rome. Il m’a fallu ensuite confier cette tâche à d’autres personnes, afin de consacrer plus de temps à la topographie historique des quartiers étudiés, à l’architecture et à la destination des édifices et des espaces mis au jour.

En parallèle, le cadre chronologique de mes recherches s’est dilaté, débordant très largement par rapport à la période historique sur laquelle je m’étais focalisée dans un premier temps. Ainsi, à Lyon, les vestiges mis au jour m’ont amenée à suivre l’évolution d’une occupation continue de l’espace entre le IIe siècle de notre ère et le XXe siècle. A Rome, les épisodes se succèdent du VIIIe siècle avant notre ère jusqu’à la première guerre mondiale.

Mes recherches m’ont conduite à plusieurs reprises en Afrique du Nord (Tunisie et Maroc), à Lyon, en Sardaigne et à Rome.

Encadrements et contributions à des thèses françaises
 

Bibliographie

 
 Publications sur HAL

Ouvrages

 2008 : en collaboration avec Nathalie André et Maria Laura Del Tento pour l’illustration, Vigna Barberini II. Domus, palais impérial et temples : stratigraphie du secteur nord-est du Palatin, (collection Roma Antica), Rome.
 1990 : Lyon, Saint-Jean. Les fouilles de l’avenue Adolphe Max, DARA, Lyon.
 1984 : Turris Libisonis. Fouille d’un site romain tardif à Porto Torres (Sardaigne), BAR S-224, Oxford.
 
Ouvrages collectifs

 2001 : « Il giardino dei Cesari », (catalogue de l’exposition, Rome, Museo Nazionale Romano, Thermes de Dioclétien, 2001-2002), Rome.
 

Articles

 2004 : Palatino. Area del tempio di Elagabalus : episodi della storia del sito dal V all’VIII secolo, dans L. Paroli et L. Venditelli (éd.), Roma dall’antichità al medioevo, vol. II. Contesti tardoantichi e altomedievali, Rome, p. 62-71.
 2002 : Avec J.-P. Morel, La Vigna Barberini à l’époque néronienne, dans J.-M. Croisille et Y. Perrin (éd), Neronia VI. Rome à l’époque néronienne, Coll. Latomus, vol. 268, Bruxelles, p. 74-96, pl. XIX-XXII. [1999, congrès Rome]
 1998 : Les fouilles de la Vigna Barberini (secteur A) : apport de l’analyse du mobilier résiduel à l’interprétation des données de la fouille, dans E. Guidobaldi et al. (éd.), I residui nello scavo archeologico, Actes du colloque (Rome 1996), Rome, p. 21-43.
 1986 : Turris Libisonis (Porto Torres, Sardegna). Il contesto della mura, dans A. Giardina (éd.), Società romana e impero tardoantico, vol. III. Le Merci, gli insediamenti, Rome-Bari, p. 144-162. [1982, congrès Naples]
 1986 : Les relations commerciales entre l’Afrique et la Sardaigne du IIe au Ve siècle, dans L’Africa Romana. Atti del 3o convegno ( Sassari 1985), Sassari, p. 321-332.