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Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Centre Camille Jullian
UMR 7299
5 rue du Château de l'Horloge
CS 90412
13097 Aix-en-Provence Cedex 2
France
+33 (0) 442 52 42 68

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POTTIER Bruno

 

Catégorie

Maître de conférences en Antiquité tardive à l’Université de Provence
MMSH - Bureau B173 - tél. 04 42 52 42 98
 
 
 
 
 

Coordonnée

Centre Camille Jullian
Maison méditerranéenne des sciences de l’homme
5 rue du Château de l’Horloge,
CS 90412
F-13097 Aix-en-Provence cedex 2

bruno.pottier[at]univ-amu.fr
 

Thèmes de recherche développés

Mes recherches se concentrent selon les trois axes suivants :

J’ai soutenu une thèse de doctorat en 2004 sur le thème : « Ordre public et banditisme dans les campagnes de l’Empire romain ». Cette recherche étudie les stéréotypes sociaux de représentation de la criminalité à partir des sources littéraires, notamment le rapport à l’hérédité et à la pauvreté. J’ai aussi analysé l’évolution des politiques de maintien de l’ordre dans l’Empire romain sur la longue durée, entre le Ie et le Ve siècle, notamment à partir de la documentation juridique (Digeste, Code Théodosien) et de plaintes pour vols à main armé et banditisme conservées dans la documentation papyrologique.

Je participe actuellement à l’entreprise de traduction du Code Théodosien entrepris par l’association THAT (Textes pour l’Histoire de l’Antiquité tardive), ancien GDR 2135 du CNRS. Je coordonne notamment la traduction du livre IX, consacré aux affaires pénales.

L’étude du banditisme dans l’Empire permet aussi de mieux comprendre les diverses sociétés rurales de l’Empire par l’intermédiaire de leurs conflits ou de leurs tensions internes. J’ai tenté cette approche pour les régions sur lesquelles il existe une documentation suffisante (Gaule, Afrique du Nord, Syrie, Egypte, Isaurie dans le Sud-est de l’Asie mineure).

D’autre part, les phénomènes de banditisme à grande échelle se prêtent à une explication socio-économique, particulièrement à propos des questions de subsistance. Enfin, j’ai tenté d’offrir de nouvelles interprétations à divers troubles ruraux sous l’Empire qui ont été souvent interprétés comme étant des révoltes rurales, notamment les Bagaudes gaulois, qui semblent correspondre plutôt à des milices paysannes organisées contre les envahisseurs barbares au IIIe et au Ve siècle.

Je travaille actuellement à la publication de cette thèse dans la collection Bibliothèque de l’Antiquité tardive dirigée par Jean-Michel Carrié.

Ces recherches m’ont amené à m’intéresser aux circoncellions africains, pour lesquels j’ai offert une nouvelle interprétation. On attribue habituellement aux circoncellions, considérés comme étant des groupes de travailleurs agricoles participant au schisme donatiste, tant une révolte rurale en Numidie dans les années 340 que des attaques contre des prêtres catholiques à la fin du IVe et au début du Ve siècle. Les circoncellions, qui se définissaient en même comme des martyrs et des combattants de Dieu, semblent être plutôt des ascètes itinérants. Ils se sont limités à imposer un code moral de leur invention dans les campagnes de Numidie, réglant notamment les rapports entre propriétaires terriens et dépendants agricoles. Ils constituaient de nouvelles élites rurales dans une région dans une région structurée par de grands domaines privés ou impériaux n’ayant pas été promu au rang de cités.

Cette étude m’a conduit à m’intéresser à la sociologie du schisme donatiste spécifiquement africain, en particulier aux notables qui ont participé à ce mouvement religieux. Le lien entre culture civique et donatisme paraît constituer un axe de recherche particulièrement intéressant.

Je m’intéresse de manière plus générale aux relations entre villes et campagnes en Afrique, tant sous le Haut-Empire que durant l’Antiquité tardive. Plusieurs axes peuvent être évoqués : les questions de propriété et d’exploitation des terres, le statut des communautés non civiques, les élites villageoises et les dissonances religieuses entre espaces centraux et périphéries.

Je suis membre du Centre Camille Jullian (UMR 6573). Ces diverses recherches prennent naturellement place dans le 3e domaine de recherche de ce centre, l’histoire et l’archéologie de l’Afrique antique.

Je m’intéresse aussi aux orientations politiques et religieuses des sénateurs païens à la fin du IVe siècle et au début du Ve siècle. L’étude de l’Histoire Auguste, recueil de biographies d’empereurs du second et du troisième siècle, est mon principal point d’entrée dans ce domaine. Cette œuvre peut être lue comme étant un roman à clé, dans laquelle son auteur, un des derniers sénateurs païens de Rome dissimulé sous six pseudonymes, offre une version très personnelle de l’histoire politique de la fin du IVe siècle, en particulier de la dynastie théodosienne, et tente de réhabiliter son père, un païen rebelle à Théodose. L’auteur de cette œuvre tente une conciliation originale entre christianisme et paganisme. Cette œuvre permet de mieux comprendre les divers discours de légitimité politique à cette période et les diverses orientations religieuses des derniers païens.

Je compte consacrer mon habilitation à rédiger des recherches, en cours de rédaction, à cette question.
 

Points forts de vos activités relevant des missions autres que la recherche :

  • En tant que Maître de conférences en Histoire romaine, j’assure 192 heures d’enseignement sur une base annuelle. Ces heures sont majoritairement assurées en Licence 3, en Master 1 et en Master 2, notamment sur l’histoire économique et sociale de l’Empire romain et l’histoire de l’Antiquité tardive.
  • J’ai coordonnée en 2008/2009 les séminaires d’histoire antique pour le Master 1.
  • Je coordonne pour l’année 2009/2010 les cours de concours du CAPES et de l’Agrégation d’Histoire pour la période antique pour la question : « Rome et l’Occident du IIe siècle av. J. C. au IIe siècle ap. J. C. »
  • J’ai déposé un projet d’ouvrage, en cours de concrétisation, pour la Collection Histoire Mémoires/Culture des éditions Autrement.

Cet ouvrage, avec pour titre : « Le bandit dans l’Antiquité romaine : aux marges de l’Empire » proposerait une histoire alternative de l’Empire romain, au sens large, depuis l’époque républicaine jusqu’à l’Antiquité tardive, à travers l’étude des marges sociales et géographiques de l’Empire.