L’Institut de recherche sur l’architecture antique, le Centre Camille Jullian, le Musée départemental Arles antique organisent les

IVe Rencontres autour de la sculpture romaine

– Le thème central : « Dans son plus bel appareil : cadre et ornements le la sculpture à l’époque impériale »

La signification de la sculpture dépend à l’époque impériale des caractéristiques intrinsèques de l’œuvre – son matériau, son type, son format, sa facture, etc. –, mais aussi d’un ensemble de facteurs extérieurs qui, d’une façon éphémère ou durable, infléchit la perception des spectateurs. L’emplacement retenu joue à l’évidence un rôle déterminant, qui se décline en plusieurs critères : selon que l’espace est public ou privé, ou encore associatif, sacré ou funéraire, les réactions face à une œuvre varient significativement ; son appréhension se voit aussi profondément modifiée selon qu’on l’installe à l’air libre, par exemple dans un jardin ou près d’une grotte, ou à l’intérieur d’un bâtiment – lieu d’assemblée, édifice de spectacle, temple ou encore thermes. Sont alors décisifs la relation des œuvres aux édifices ou au paysage environnant, leur support et leur éventuel écrin architectural. Mais il faut prendre garde aussi qu’une œuvre antique n’est pas érigée une fois pour toute pour être lentement, mais sûrement oubliée au fil des ans : de nombreux événements, prévus ou imprévus, ravivent son souvenir, altèrent son apparence, transforment sa signification. Non seulement beaucoup de statues font l’objet d’une cérémonie d’inauguration – la dedicatio –, mais elles reçoivent aussi des soins et des ornements particuliers lors de célébrations périodiques : elles sont, au gré des circonstances, couronnées, entretenues, vêtues, transportées, vénérées ou tout simplement visitées et deviennent les actrices d’une scène éphémère sur laquelle la société exprime ses valeurs et ses croyances. D’autres interventions peuvent modifier l’aspect des œuvres sculptées, qu’on installe à proximité une nouvelle statue, un nouveau bâtiment, qu’on restaure ou change leur polychromie ou, plus radicalement, qu’on les déplace dans un nouveau lieu. Commence alors pour l’œuvre un nouveau cycle de vie qui déclenche de nouveaux affects. Ces derniers s’expriment notamment dans des textes épigraphiques ou littéraires qui donnent un aperçu de la perception esthétique antique : qu’il s’agisse de dédicaces, de décrets, de descriptions ou d’évocations poétiques, d’ouvrages encyclopédiques, ils participent à la construction symbolique de la sculpture et de son contexte de perception. Quelques questions guideront l’analyse du contexte des œuvres : quelles relations entretiennent précisément les sculptures avec leur environnement naturel ou architectural ? Quelles significations les Anciens donnaient-ils à ces relations ? Comment varient-elles selon les lieux et les époques ? Quels ornements, pérennes ou éphémères, recevaient les œuvres sculptées et quel rôle jouaient-ils dans la perception de l’œuvre ?

– Un autre thème portera sur la présentation de découvertes archéologiques récentes, ou bien de sculptures méconnues ou qui se prêtent à de nouvelles interprétations, ainsi que les nouvelles techniques d’investigations scientifiques concernant la sculpture antique dans les musées.
 

Appel à communication

Nous vous prions de nous adresser par courriel aux deux adresses suivantes : guillaume.biard@univ-amu.fr et vassiliki.gaggadis.robin@gmail.com

• le titre de votre communication, portant sur un de ces thèmes définis, en utilisant le formulaire d’inscription ci-joint,
• ainsi qu’un résumé de votre communication (maximum 1000 signes), en format Word, ou en format .rtf
• avant le 5 mai 2024.

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Inscriptions

– Les frais d’inscription s’élèvent à 50 euros par personne et couvrent : le fascicule des pré-actes, le déjeuner de samedi 26 octobre et les pauses café.
– L’inscription est gratuite pour les étudiants.
– Si vous rencontrez des difficultés pour la prise en charge de votre participation au colloque par votre organisme de recherche – frais d’inscription ou déplacement –, merci de nous l’indiquer.
 

Publication des actes

Les actes seront publiés par l’Institut de Recherche sur l’Architecture antique et le Musée Départemental Arles Antique. Afin d’éviter des délais éditoriaux trop longs, nous vous prions de noter que le texte de votre communication, ainsi que les illustrations doivent nous être adressés impérativement avant le :
15 février 2025.